La Déclaration des initiatives artistiques et culturelles de l’économie solidaire
Initiée en 2006 par Opale, la Déclaration des initiatives artistiques et culturelles de l’économie solidaire se présentait comme un texte d’engagement à suivre une démarche de progrès sur tous les aspects des relations humaines induites par le travail artistique et culturel (relations avec les publics, les artistes, les fournisseurs, les partenaires, etc.) et prenait pour partie la forme d’un questionnaire permettant à chacun de situer le chemin qu’il considérait avoir encore à parcourir pour améliorer sa pratique.
Cette démarche faisait écho aux travaux de l’Ufisc autour de la rédaction du Manifeste pour une autre économie de l’art et de la culture.
Nouveau contexte, nouvel outil
En 2018, Opale/CRDLA Culture innove avec une version numérique pensée comme un autoportrait. Elle invite à mieux appréhender les enjeux de l’ESS à travers les pratiques et le fonctionnement d’une structure, une sélection de ressources ainsi que les liens vers les acteurs structurants (accompagnateurs DLA, réseaux...).
Si le champ de l’Economie Sociale et Solidaire se formalise depuis la loi de 2014, il n’en demeure pas moins que les principes de l’ESS irriguent depuis longtemps les pratiques de ce que d’aucun.es appellent la société civile. Lire l’article d’Opale sur les liens entre Culture et ESS (janvier 2018)
C’est l’objet principal de ce document en ligne : traduire les pratiques concrètes en faisceaux d’indices permettant d’illustrer ce qui définit les principes de l’ESS. A terme, il pourrait permettre également de mettre en lien les acteurs culturels se reconnaissant de l’ESS sur un même territoire et/ou agissant dans des champs d’activité comparables.
ESS’Perluette s’enrichit des droits culturels
En 2022, ESS’Perluette s’est enrichie de réflexions fondées sur le référentiel éthique des droits culturels. L’équipe d’Opale s’est associée au Laboratoire de Transition vers les droits culturels en initiant un groupe de travail sur le thème "ESS et droits culturels".
https://www.facebook.com/people/Laboratoire-de-Transition-vers-les-Droits-Culturels/100083418246835/
Ce groupe a décidé de proposer une troisième version d’ESS’perluette attentive aux droits culturels et conduisant à reconnaître la diversité des expressions culturelles des personnes.
Le premier ESSperluette était une affirmation de la mise en pratique des principes et valeurs de l’économie solidaire basés sur les relations humaines. Ici, les droits culturels permettent de poursuivre cette réflexion mais également d’affirmer une approche de la culture fondée sur les droits humains fondamentaux.
Comment y répondre ?
Cet outil prend la forme d’un autoportrait, qui permet à la fois de poser un regard sur ses propres pratiques et son fonctionnement, et d’identifier les points à améliorer dans une logique de démarche de progrès. Y répondre nécessite de prendre son temps pour avoir le recul nécessaire sur son activité bien qu’il compte moins de 32 questions (possibilité d’enregistrer et de compléter plus tard).
Il se décline en 6 parties qui correspondent à 6 catégories d’acteurs et partenaires.
Pour chaque partie, nous vous proposons des affirmations sur lesquelles vous évaluez si vous êtes plutôt d’accord ou pas en choisissant l’une des réponses suivantes :
• Nous sommes très attentif.ves à ce point
• Nous y attachons de l’importance, mais nos actions sont encore limitées
• C’est un point qui nous reste à développer
• Ce n’est pas dans nos priorités
Les données saisies sont anonymes. Elles permettent simplement d’orienter vers les ressources les plus appropriées et mettre éventuellement en lien des acteurs mettant en place des actions comparables ou sur un même territoire.
D’autres outils inspirants
Différents supports existent qui peuvent compléter cette démarche :
• Evalumip : évaluation et démarche de progrès dans l’Economie Sociale et Solidaire, par l’Adepes
Les travaux et outils sur l’innovation sociale de l’Institut Godin
• Le guide pratique d’auto-évaluation de l’impact social des projets Art et territoire de la Fondation Carasso
• Le Questionnaire des bonnes pratiques de l’ESS du Conseil Supérieur de l’ESS
Pourquoi le nom ESS’perluette ?
En référence à l’histoire d’Opale dont le signe de l’esperluette image les éditions Culture & Proximité.
Parce qu’Opale se situe dans un espace d’intermédiation que l’esperluette symbolise avec une certaine poésie.
Parce qu’on l’appelle "la clé de sol de notre écriture".
↘ Répondre à l’autoportrait ESS’perluette
↘ Lire l’article sur le site de Profession Spectacle
L’outil a été développé grâce au travail précis et patient de Laurent Chedanne et de Mathieu Carrendie