Opale a engagé un travail en partenariat avec Marie-Catherine Henry/Cose Comune, et Jean-Louis Laville, en lien avec La Villa Mais d’Ici (Friche culturelle de création, fédération des arts de la rue, adhérente de l’Ufisc), Adichats (sauvegarde et animation du patrimoine, Fédération Rempart, adhérente de la Cofac) et Sarbacane (Scène nomade et buissonière).
L’objectif, à travers trois études de cas était d’examiner la place de la réciprocité dans leurs modèles socio-économiques.
• La création d’associations ne répond ni aux injonctions de la puissance publique, ni à celles de la maximisation des profits : elle repose sur une impulsion réciprocitaire, sur le don et l’échange à égale dignité entre les personnes.
Si un travail d’analyse socio-économique des associations doit inclure pour les ressources monétaires une analyse du budget, il ne peut se contenter de ces ressources chiffrées et doit, à partir d’une analyse plus qualitative, saisir les places respectives du marché, de la redistribution et de la réciprocité (bénévolat, mise à disposition, échange…) dans les fonctionnements associatifs.
Par définition, il faut donc considérer que le principe de réciprocité (bénévolat, participation de toutes les parties prenantes au projet, coconstruction, don, échange non monétaire, troc) est prédominant dans leur modèle économique, s’hybridant avec les outils de la redistribution et ceux du marché.
• Le document essaye également de montrer comment "L’analyse des ressources mobilisées par les initiatives solidaires doit permettre de répondre à la question suivante : la réciprocité est-elle, pour reprendre les termes de Polanyi, "intégratrice", ou se voit-elle au contraire instrumentalisée par l’une des deux autres formes d’intégration économique que sont le marché et la redistribution ? » (L.Gardin, Les initiatives solidaires, 2006. p. 45).
Trois principes d’intégration économique sont identifiés et leur analyse permet de ne pas réduire l’hybridation des ressources à la simple addition de financements émanant du marché et de la redistribution, donc à réintégrer la réciprocité envisagée comme un échange économique ne s’expliquant pas par un contrat marchand mais par la volonté de préserver, de renforcer et de maintenir le lien social.
• Les observations réunies ici à destination des DLA et des structures associatives sont suivies, dans la synthèse, d’un certain nombre de propositions d’axes de progrès pour la valorisation, l’accompagnement et la mise en œuvre du principe de réciprocité ainsi que de quelques enjeux et perspectives à examiner dans le cadre des politiques publiques.
Et pour retrouver l’intégralité des 3 études de cas ainsi que davantage de précisions sur les divers principes économiques, les axes à partir desquels le principe de réciprocité a été analysé il convient de se référer au bilan complet.
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