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Fonds de trésorerie mutualisés et tontines

A partir d’exemples variés, cette note observe différents systèmes de prêts financiers entre associations culturelles d’un même territoire ou d’un même réseau. Réponses à des besoins de trésorerie, ces mécanismes de solidarité inter associatifs participent aussi du fonctionnement démocratique des réseaux et fédérations qui les portent.

Les prêts financiers entre associations culturelles d’un même territoire ou d’un même réseau existent depuis plusieurs années. Ces initiatives répondent de manière concrète à des besoins de trésorerie de court terme souvent générés par l’évolution des modes de financements publics et l’inadéquation de leurs modalités d’octroi. Des mécanismes de solidarité inter associatifs d’abord informels sont apparus, à la fois pour faire face à l’inadaptation des réponses bancaires classiques (procédures longues, lourdes et coûteuses, incompréhension des modèles économiques associatifs…) mais aussi pour répondre à la réticence de certains acteurs à rendre visibles leurs difficultés économiques et à utiliser certains outils financiers.

A partir de ces premières expériences de terrain, initiées depuis plus de 10 ans, des systèmes plus structurés de fonds de trésorerie mutualisés ont été formalisés et expérimentés par certains réseaux et fédérations.

[ Fonds mutualisés, fonds de solidarité… de quoi s’agit-il ?
Des fonds financiers dédiés à des prêts d’argent à court terme entre les organisations du secteur culturel. Ils sont constitués et gérés collectivement par les têtes de réseaux et leurs adhérents.
Les prêts (entre 500€ à 50 000€) sont réalisés entre les réseaux et leurs membres, entre les organisations culturelles ou entre les réseaux membres de l’UFISC .

Avec la crise sanitaire, dès 2020, la question des solidarités financières s’est posée de manière plus marquée. Si l’ensemble du secteur culturel est lourdement impacté, les acteurs n’ont pas tous les mêmes capacités pour affronter les arrêts d’activité, négocier le maintien des subventions ou mobiliser les dispositifs de soutien. Certains réseaux et fédérations ont alors réactivé ou lancé des fonds de trésorerie mutualisés.

Observant cette dynamique, Opale/CRDLA Culture lance à l’été 2021 une mission de réflexion sur ces formes de solidarité financière. Cet état des lieux a mobilisé 10 réseaux et fédérations agissant à des niveaux territoriaux variés, dans diverses disciplines (musiques actuelles, arts vivants, danses et musiques traditionnelles, arts visuels…) et représentant tous types d’acteurs culturels de proximité : lieux alternatifs, scènes conventionnées, artistes indépendants ou collectifs artistiques, studios d’enregistrement, écoles, festivals…

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MAJ - juin 2022